- immuabilité
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immuabilité ou immutabilitén. f. Didac. Caractère de ce qui est immuable.⇒IMMUABILITÉ, subst. fém.Littér. Synon. plus usuel immutabilité.A. — Caractère de ce qui, par nature, demeure identique et ne peut éprouver de changement. Contre l'immuabilité divine, l'homme revendique le droit au regret (J. VUILLEMIN, Essai signif. mort, 1949, p. 151) :• Et maintenant la profondeur du ciel me consterne; sa limpidité m'exaspère. L'insensibilité de la mer, l'immuabilité du spectacle, me révoltent... Ah! Faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau?BAUDEL., Poèmes prose, 1867, p. 18.B. — P. ext. Caractère de ce qui peut demeurer inchangé et identique durant un temps assez long. Je ne serais pas surpris que la moitié au moins des drames de l'amour ait pour origine la notion inconsciemment entretenue par les amants que l'immuabilité des sentiments est la marque de l'amour (DU BOS, Journal, 1923, p. 240).Prononc. : [im(m)pabilite] ou [im(m)y-]. Étymol. et Hist. 1701 (POMEY); 1747 (le P. GRIFFET, Ann. chrét. ds FÉR. Crit.). Dér. sav. de immuable; suff. -ité. Au XVIe s., Ronsard avait employé immuableté (v. HUG.). Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. PAULI 1921, p. 59.immuabilité [i(m)mɥabilite] n. f.ÉTYM. 1701, Pomey; immuableté, mil. XVIe, Ronsard; de immuable.❖♦ Didact. Caractère de ce qui est immuable. ⇒ Immutabilité.0 L'insensibilité de la mer, l'immuabilité du spectacle me révoltent (…) Ah ! faut-il… fuir éternellement le beau ?Baudelaire, le Spleen de Paris, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.